C’est ainsi que l’occupant génois qualifiait Corte, tant sa conquête influait sur la domination complète de la Corse. Lieu stratégique, cette ville colle pleinement à l’histoire de la région. Dépassée au XXe siècle par Ajaccio et Bastia, elle trouve un second souffle dans le développement de nombreuses activités culturelles et de son université.
Autrefois pour accéder jusqu’au nid d’aigle, la citadelle de Corte, l’on devait gravir les cent soixante six marches d’un étonnant escalier entièrement réalisé avec le marbre vert de la Restonica et couvert d’une voute. Astucieusement aménagé en monte charge grâce aux rampes de roulement postées de part et d’autre des marches, il permettait également d’acheminer les canons au sommet. Si l’on ne peut plus l’emprunter aujourd’hui, l’on peut toute fois l’apercevoir à travers une grille sur le chemin d’accès à la citadelle. Corte, capitale de la Corse, s’organise au pied de la citadelle. Elle est divisée en trois quatriers : les Castellacce, les Calanche, les Lubbiaccie En 1570, gênes entreprend la construction du Palais national pour y loger tous ses lieutenants.
Ancienne, la haute ville a conservé ses venelles trouées de voutes et de passages pavés de galets. C’est bien ici que bat le cœur de l’histoire. Toute la ville contre Romains, Maures, Sarrasins et luttes fratricides du Moyen Ages. La haute ville, est accessible par des escaliers ou du grand chemin de galets « A Riccia » couronné de la chapelle Sainte Croix, lieu de départ de la Granitula, la semaine Sainte. En blanc et noir les pénitenciers de la confrérie San Teofalu portent le christ au tombeau, statue du XVe siècle clouée à la civière de bois U Catalettu. La ville construit des fortifications appelées Castella, afin de surveiller le stockage des troncs de pins Laricio que les Romains aiment à utiliser pour la fabrication des mats de leurs galères. Une location corte pour assister à la fête religieuse, pendant vos vacances en corse.
Théâtre de l’histoire, la place Gaffori avec la maison meurtrie par les boulets génois, les Bas –reliefs de la statue signée Aldebert dessinent la bravoure du général de Gênes et le courage de sa femme Faustina qui, assiégée dans sa maison, menaça de mettre feu à un baril de poudre en entendant le mot reddition. Les Cortenais ont résisté sous occupation génoise, refusant de se marier tant que l’île ne serait pas libre, évitant ainsi de donner la vie à des esclaves.
La place de l’église de Corte enlace la Loghja. En contre bas, le quartier Chiostra à la maison tour et linteaux gravés portant es dates du XIIIe siècle, l’étrange déesse de la fécondité taillée dans le mur.
La ville Universitaire
Dans les Calanche, l’ancienne bâtisse Rossi réveille l’ère paoliste avec l’université et le Palais national, Palazzo Della Signoria, siège du gouvernement et résidence de Pascal Paoli avec prisons et cachots secrets. De galets ronds en pierres étirées, l’ascension au belvédère égrène les bâtisses de schiste. En 1418, Vincentello D’Istria vice – roi de Corse s’en rendit maitre et construit le nid d’aigle. Otage de seigneurs et assaillants, la place forte a changé ses bâtiments militaires en prison sous occupation italienne, a accueilli la Légion jusqu’en 1981, date de l’ouverture de l’université. Corte jette alors son statut de ville de garnison alloué en 1769 par la Comte de Vaux, sacrifie le quartier E Castellace et devient ville universitaire.
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