La Corse

Vacances en Corse sur Île de beauté

Pancheraccia : un Lourde en Corse.

Pancheraccia : un Lourdes en Corse . Hormis le beau point de vue sur la plaine orientale qui court jusqu’à la mer, près d’Aléria, ce village n’a rien d’extraordinaire (sauf pour moi c’est le village de mon papa et le village de mes vacances en Corse).

Mais au sommet de l’allée cimentée qui sert de calvaire, il y a la Vierge, la Madone, la petite dame apparue au cours du XVIIIe siècle à une petite fille égarées qui est, depuis la protectrice et l’héroïne des villageois. « A Madona », célébrée dans une chapelle fleurie est un personnage familier, bienveillant. On vient de loin pour lui rendre grâce et puiser sa source l ‘eau miraculeuse qui guérit, qui gomme les brûlures, celles du corps et celles de l’âme. Dans son alcôve cernée de brassée de fleurs fraiches. La vierge de Pancheraccia sourit dans la lumière que tamise un vitrail. Chaque année pour sa fête du 07 et 08 septembre, le village fait la fête, un peu débordé par les pèlerins qui viennent de toute la Corse. Deux autres Vierges, celle de Lavasina au Cap Corse, et sa sœur à Casamaccioli dans le Niolo font le même jour la fête. Mais celle là, si proche, si douce est la seule qui soit apparue, la seule qui se soit identifiée à un village, la seule qui soit portée en procession uniquement par des femmes. Pas question de tomber en idolâtrie, pas question que le pèlerinage, qui a marqué depuis plus de deux siècles la vie du village se transforme en foire, ou soit récupéré par l’autorité religieuse. Tous les dons reçus sont consacrés à l’entretien du saint lieu, et la part versée à l’évêché assure simplement une forme de reconnaissance officielle. Si elle est la vierge des Ecriture, la patronne de la Corse toute entière, celle qui depuis des siècles irrigue la ferveur populaire des insulaires, elle est d’abord d’ici, la citoyenne de Pancheraccia, la première d’entre eux. De la chapelle, on peut  contempler,  la grande plaine de vergers de Cédrats, des vignes  et des oliveraies qui courent vers la mer… chapelle Récit de l’apparition de la Vierge à Pancheraccia (source: opuscule disponible dans la chapelle)

« Dans le cours du dix-huitième siècle, une enfant de douze à quatorze ans s’était rendue avec sa mère dans un petit bois à trois quarts d’heure du village de Pancheraccia, pour faire des fagots. Comme elle s’était égarée et que l’heure avançait, elle se mit à pleurer, se plaignant d’avoir soif, lorsque soudain, la Sainte Vierge lui apparut et lui demanda pourquoi elle pleurait. L’enfant répondit : « je me suis égarée et j’ai soif ». A ces mots, la Vierge, faisant un trou dans la terre, en fit jaillir un peu d’eau et lui dit : « Bois donc et va dire à la population de ce village de venir construire une chapelle ici ». « Oui, dit l’enfant, mais les gens ne me croiront pas ». Et la Sainte Vierge lui répondit : « Pour preuve, voici un signe de croix ineffaçable sur ta main, et d’ici un an, tu ne seras plus de ce monde ». L’événement vérifia cette prophétie. Le village de Pancheraccia ne comptait qu’une pauvre population de deux cents âmes. Néanmoins, tous se mirent à l’œuvre : le maquis fut déboisé, le rocher aplani et la chapelle édifiée à la Madone de Pancheraccia. Vers 1850, l’ancienne statue fut remplacée par une statue de marbre blanc. Les témoins de la cérémonie virent des éclairs couronner l’ancienne statue au moment où on la retira de sa niche. La statue de marbre datant de 1848 est celle que l’on vénère aujourd’hui encore. Elle représente la Sainte Vierge, debout, portant sur son bras gauche, l’enfant Jésus qui tient le monde dans ses mains ». autelItinéraire- Catéraggio – Pancheraccia